Senin, 10 Februari 2020

Contre-histoire de la philosophie tome 2 : Le Christianisme hédoniste: Contre-histoire de la philosophie t.2

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Contre-histoire de la philosophie tome 2 : Le Christianisme hédoniste: Contre-histoire de la philosophie t.2 Details

Dans cette « contre-histoire » de la philosophie, Michel Onfray a entrepris de réhabiliter – ou, plutôt, de donner enfin à lire et à méditer – tous les penseurs qui, par une étrange fatalité, ont été exclus, voire bannis, de l’enseignement universitaire. Ce deuxième volume (le premier était consacré aux « Sagesses antiques »), revisite ainsi, et parfois révèle,les œuvres « matérialistes » d’auteurs aussi divers que Walter de Hollande, Amaury de Bène, Lorenzo Valla, Marsile Ficin, Érasme ou Montaigne. Ensemble, elles forment ici l’archipel d’un « christianisme hédoniste » qui promet de nobles voyages intellectuels à tout philosophe soucieux de découvrir ce qu’on lui dissimule depuis trop longtemps – à savoir le corps, le plaisir et le bonheur.

Reviews

Dans cet essai, Michel Onfray organise l'économie de son discours autour de trois temps. Le premier s'intitule : « La communion des saints hérétiques », le second : « Une clarté médiévale » et le troisième : « Le christianisme épicurien ».Dès l'abord, dans son introduction, l'auteur établit une critique historique de la naissance du christianisme sur le mode d'une brève rétrospective accusant l'empereur Constantin et Paul de Tarse d'être les principaux responsables d'une croyance tout entière orientée vers le mépris du corps, la haine des femmes et de la science, et qui perdure à notre époque. ? cet égard, Onfray n'hésite pas à comparer l'action paulinienne à un symptôme névrotique et choisit au cours des chapitres qui composent le présent ouvrage de mettre au jour plusieurs pensées alternatives qui sont nées et se sont développées dans le même temps que la religion officielle, empruntant chacune à des degrés divers aux philosophies d'?picure ou de Lucrèce.Aussi restitue-t-il dans son exégèse les principaux axes de réflexion qui fondent et animent les pensées des premières sectes gnostiques non reconnues par l'historiographie classique, que l'?glise qualifia d'hérétiques et dont elle traita et condamna les adeptes comme tels, sans autre forme de procès, au bûcher le plus souvent.Puis, son discours s'ancre dans la période médiévale et défend les philosophes du Libre-Esprit comme Walter de Hollande, Jean de Brno, Heilwige de Bratislava, Quintin Thierry, entre autres, appelés aussi les goliards, dont la plupart furent là encore condamnés à périr sur le bûcher de l'Inquisition. De ces penseurs, Onfray écrit ceci : « ?picure les inspire, la plupart l'ignorent probablement, quelques-uns peut-être... L'?glise les combat : elle n'aime ni leur ironie, ni leur liberté d'esprit, pas plus leur vagabondage et leur mendicité. Au point que les goliards disparaissent au XIIIe siècle, victimes du zèle de leurs persécuteurs chrétiens. Le mot "goliard" sert dès lors à fustiger le trompeur, le railleur, avant de devenir, dans le langage judiciaire, synonyme de tenancier de maison close. »Enfin, la dernière partie met en perspective les philosophies de quatre penseurs de la Renaissance que Michel Onfray s'est proposé d'inscrire dans le domaine du christianisme épicurien et, par là même, de réhabiliter aux yeux de son lectorat ; ce sont : Lorenzo Valla, Marsile Ficin, ?rasme et Montaigne. « La Renaissance, écrit-il, expose autrement, de manière plus fluide, plus élégante, plus légère, plus agréable. Si j'osais, je dirais plus hédoniste... » De Montaigne, auquel il consacre un grand nombre de pages, Onfray dresse le portrait d'un philosophe majeur, allant même jusqu'à dire qu'il est l'inventeur de la philosophie française : « Montaigne invente la philosophie française : que seraient les libertins érudits sans lui ? Et Descartes sans les Libertins ? Ou Pascal, qui pille un nombre considérable de ses idées. Et Bossuet, Malebranche ? Et Rousseau : sa théorie de la nature, ses thèses sur le bon sauvage ou sur l'éducation ? Et Voltaire, Diderot et la philosophie des Lumières ? La dette à l'endroit des Essais est considérable... »

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